Da Lat, ville d'altitude sur les hauts plateaux du Centre, surnommée "petit Paris", paradis pour le repos et les excursions, impressionne les visiteurs dès leur première venue, par la beauté éblouissante de ses fleurs.

Celles-ci offrent à la ville, renommée pour sa température modérée dans un pays tropical et pour de magnifiques paysages. Durant ses 110 ans d'existence et d'épanouissement de la ville, les fleurs inspirent des générations d'écrivains, de poètes, de peintres ou de musiciens. La floriculture constitue ainsi une base pour la croissance de la ville.

Dès les années 1930, les fleurs étaient cultivées dans les jardins des villas, le long des rues, ou sur les collines. Elles sont devenues le symbole de la ville, une image habituelle qui vient à l'esprit, quand on pense à Da Lat.

A l'approche de Noel, la ville est recouverte du jaune des variétés de chrysanthèmes, cultivés sur les collines et le long des chemins montagneux. Dès l'hiver, Da Lat se pare de fleurs multicolores : roses rouges, jaunes, blanches, lys aristocratiques, pensées jaunes ou violettes, orchidées somptueuses, camélias blancs et rouges du Japon, etc.

Certaines variétés ne poussent qu'à Da Lat, telles le mimosa raffiné, les "immortelles" multicolores et en particulier, le flamboyant mauve.

 A Da Lat, il est difficile de recenser avec exactitude le nombre d'espèces florales. "Auparavant, il n'y en avait qu'une cinquantaine, mais aujourd'hui, ce chiffre s'est considérablement accru", explique Nguyen Quynh, horticulteur depuis une cinquantaine d'années. Il existe plus de 60 variétés de chrysanthèmes, une dizaine de roses, près de 50 d'orchidées, 20 de gerberas, etc.

Dernièrement, le royaume des fleurs de Da Lat a importé de nouvelles espèces aux noms exotiques, comme Britgit, Vanda, Parisbbi, Odorata, Codelico.

Dans les faits, la floriculture connait un bel essor depuis 1993, lorsque la compagnie Dalat Hasfarm, spécialisée dans la culture des fleurs de prix, a vu le jour, ouvrant une nouvelle étape dans les biotechnologies. La culture des fleurs en plein air a été graduellement remplacée par celle en serre, ce qui a permis aux horticulteurs de modifier le taux d'humidité, la lumière et la durée d'évolution. Mais utiliser les nouvelles technologies exige des horticulteurs qu'ils maitrisent un certain nombre de connaissances sur les semences, les techniques culturales, et investissent en grand.

De nombreux horticulteurs ont réussi à planter des espèces de fleurs de prix, en transformant leurs terres en fermes spécialisées dans la culture et l'écoulement de celles-ci. Les formes de vente se sont également multipliées, y compris le commerce en ligne. Chaque année, la quantité de fleurs exportées atteint des centaines de millions d'unités.

Le développement de la floriculture permet non seulement de préserver l'identité culturelle et artistique de la ville, mais de contribuer à la croissance de l'économie de Da Lat, principalement le tourisme, explique le président du Comité populaire de la ville.