« Ao Dai » veut dire littéralement « robe longue ». Prononcé « ao yai » dans le sud, mais « ao zai » dans le nord, elle a connu le jour en 1744 sous la dynastie des Nguyên qui la décrétait costume national. La tunique devait être portée par tout le monde, femme et homme. A nos jours, les hommes la revêtent seulement lors de cérémonie solennelle. Jusqu’aux années 30, elle était composée de 4 pans et portée par les femmes de condition modeste ; la construction de la tunique obéissait aux principes du « Yin » et du « Yang », par le pair des pans. Les bourgeoises s’habillaient en 5 pans représentant les cinq éléments de la vie : le métal, le bois, l’eau, le feu et la terre. La sophistication de la matière et les motifs indiquaient également l’origine sociale et la richesse. La forme classique à deux pans, comme nous connaissons, apparaît vers 1930 et ne cesse de se métamorphoser au gré des tendances : longue, très courte, transparente, décolletée,… Elle était influencée par l’Occident colonial, la période des Hippies, la stricte morale communiste après la fin de la guerre d’indépendance en 1975 et enfin la globalisation de la culture.